La petite histoire d’une O. par Michèle
Pour retracer les débuts de mon histoire d’amour avec la musique, il faut parcourir beaucoup de
chemin. Plus précisément, il faut rouler longtemps sur la 117, puis tourner quelques coins de rue et, de
là, suivre le gémissement d’un violon qui s’exprime tant bien que mal entre les mains d’une petite fille
de 6 ans. C’est bien là, au beau milieu de Val d’Or, que la rencontre entre la musique et moi a eu lieu.
Adolescence oblige, le violon est remplacé par la guitare et la jeune adepte du grunge que je suis
devenue goûte aux premières fois : premiers groupes, premières compositions et premières explorations
de mes cordes vocales. À peine quelques mois de ce nouveau régime ont suffi pour me convaincre
de sauter sur la vague et de partir vers la grande ville, flanquée de quelques amis musiciens et de mes
instruments.
Difficile de croire qu’une décennie a pu passer sans que je m’en aperçoive. Les amis, les boulots,
l’école… Mais la musique, elle, est restée. Kill January, mon premier groupe, m’a amenée vers Sony
musique pour parler affaires et vers les tournées rock’n roll avec mes camarades du Alek B. Thellend
& the Jackknife Orchestra, dans lequel j’ai été guitariste et choriste pendant quelques années, puis,
finalement, vers le grand saut : celui de Michèle O.
Très discrètement, armée d’une carte de son douteuse et d’un micro sans pied, j’ai commencé à
emmagasiner les ébauches de ce qui allait devenir les premières chansons de Michèle O. dans un
ordinateur désuet. Puis, curieuse d’essayer ce nouvel outil dont tout le monde parlait, j’ai trouvé le
courage de mettre ces quelques pièces polluées de bruit ambiant sur MySpace. C’est là que tout s’est
enclenché très vite.
Jamais je n’aurais cru que ce petit moment de courage, où j’ai laissé tomber la pudeur pour plonger
dans l’univers 2.0, allait me mener sur tant de routes incroyables, à promener mes chansons d’un bout
à l’autre du Québec. J’ai vu venir frapper à ma porte les plus extraordinaires musiciens du monde
(Pierre-Louis Lavoie, Maxime Audet, Miles Dupire-Gagnon et Véronique Levasseur), désireux de
prendre part à l’aventure avec moi pour faire naître un univers musical qui me colle parfaitement à
la peau et qui m’a donné une deuxième famille. À travers les concours d’où nous sommes toujours
ressortis avec de bons mots et des honneurs (Festival International de la Chanson de Granby, FRIMAT,
Francouvertes), les invitations délicieuses de nos pairs à participer à leurs projets ou festivals (Chercher
Noise, FME, FICG, Rideau), le bricolage de notre premier album Assise dans ma tête et, finalement, la
signature d’un premier contrat de disque chez Disques Passeport, je regarde le chemin parcouru depuis
5 ans et je peux affirmer sans craindre de me tromper que la musique et moi, on est faites pour durer.
Broue-pub :
3632 Ontario Est
Montréal, QC, H1W 1R7
Usine de production :
2287 Avenue Letourneux
Montréal, QC, H1V 2N9
(438) 700-6260